Noa Khamallah explique quel est l’avenir de la mobilité urbaine

Le rapport « Deloitte City Mobility Index » analyse les systèmes de mobilité urbaine de 47 villes dans le monde. Noa Khamallah de Charge nous en parle.

Intelligence artificielle et données au services des villes

Les données de l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et d’autres technologies numériques sont utilisées pour développer des villes intelligentes.

Les administrations publiques et les entreprises doivent s’interroger sur l’orientation que doivent prendre leurs villes pour s’adapter à la révolution technologique et numérique actuelle.

Noa Khamallah indique que le développement des « smartcities » doit s’appuyer sur un plan stratégique et une vision à long terme de ce que sont et seront les besoins des citoyens en matière de mobilité et de transport.

Le Deloitte City Mobility Index

Le Deloitte City Mobility Index rassemble les tendances de la mobilité urbaine intelligente. Les formes de transport actif, telles que les trottoirs et les pistes cyclables, les transports en commun… Bref, comment l’avenir de la mobilité pourrait se développer.
Ce rapport analyse les systèmes de mobilité de 47 villes sélectionnées en fonction de leur répartition géographique, de leur taille, de leur population et de leur niveau de développement économique. La ville de Barcelone apparaît en sixième position dans un classement mené par Singapour, Berlin, Londres, Helsinki et Tokyo.

Noa Khamallah parle des clés de la mobilité urbaine dans les smartcities

performance et adaptabilité. La réduction des embouteillages et des temps de trajet, l’entretien des routes et autres infrastructures, et un large choix de modes de transport.

Vision et leadership. La mobilité urbaine exige de l’innovation, une coordination entre les parties prenantes et une bonne direction.

service et inclusion. Pour Noa Khamallah, la mobilité urbaine doit être accessible à tous les citoyens. Une bonne couverture et des temps d’attente réduits dans les transports publics permettent une grande flexibilité de mobilité pour la population.

L’intégration est la clé

Les villes à forte densité de population, telles que Londres, Singapour et Berlin, disposent d’un système de transport public efficace. D’autre part, les transports publics dans les villes ayant de grandes zones géographiques, telles que New York et Chicago et Paris, fonctionnent mieux à l’intérieur des limites de la ville qu’à la périphérie.

« Le manque d’intégration, de coordination et de gouvernance efficace entre les régulateurs et les entreprises de transport signifie que la mobilité dans ces villes souffre et a encore un long chemin à parcourir » souligne Khamallah Noa.

En outre, ces dernières années, avec la croissance des villes et l’augmentation du prix des logements, de nombreuses jeunes familles se sont installées en banlieue, bien qu’elles travaillent en ville.

La problématique environnementale

Ce manque de compréhension entre les gouvernements municipaux et les sociétés de transport privées a pour conséquence que ces familles doivent utiliser la voiture pour se déplacer au quotidien, ce qui nuit gravement à la pollution, aux embouteillages et au stationnement, voire à leur économie.

Il est donc essentiel que les régulateurs commencent à explorer des solutions innovantes qui facilitent les systèmes de transport :

  • le stationnement et la billetterie intelligents,
  • les paiements intégrés,
  • les systèmes de transit intelligents et la création d’infrastructures pour les véhicules électriques.

Voilà quelques-unes des innovations qui nécessitent une coopération entre les institutions et les fournisseurs pour parvenir à l’intégration des nouvelles technologies dans les villes.