Comment fonctionne l’impression offset ?

Il existe deux techniques d’impression moderne : le numérique et l’offset. Depuis sa création dans les années 1900, la méthode offset est la plus utilisée dans l’impression professionnelle. Elle dérive de l’expérience anglaise  » to set off » qui signifie l’action de reporter. Découvrez le mode de fonctionnement de ce type d’impression.

Les différents procédés de l’impression offset

La méthode offset se base sur l’utilisation de plaques pour transférer une image sur un cylindre blanchet. Cependant, il existe deux différents procédés qui permettent de réaliser une impression offset : la voie humide et la voie sèche.

  • Procédé offset par voie humide

L’impression offset par voie humide est la plus répandue. Elle permet d’imprimer tout type de fichier sous n’importe quel format. Elle est surtout adoptée pour l’impression des livres, les emballages logotés, catalogues et brochures…

La méthode offset par voie humide fonctionne à partir des plaques métalliques qui sont calées dans la machine. Ces plaques serviront de supports d’impression sur lesquels sera gravé votre fichier. À noter que le nombre de plaques dépend du nombre de couleurs nécessaires pour réussir l’impression.

Dans le cas d’une impression offset en quadrichromie (4 couleurs), vous aurez besoin de quatre différentes plaques métalliques. Chacune d’entre elles correspondra à une couleur précise (cyan, magenta, noir, jaune).

Au début de l’impression, les plaques calées en machine seront humidifiées par une solution de mouillage. Cette solution touchera uniquement la surface où la plaque n’a pas été gravée, c’est-à-dire la partie où il n’y aura pas d’encre. L’encre viendra ensuite se propager sur la surface non humidifiée, autrement dit, sur la zone de votre fichier.

Ensuite, la plaque métallique humide entrera en contact avec un cylindre en caoutchouc (blanchet) où l’encre sera transférée. Après cela, le blanchet entrera en contact avec un autre cylindre afin de déposer l’ancre sur le support final de l’image. Cette manière de fonctionner de la machine explique pourquoi l’impression offset est qualifiée de technique d’impression par reportage.

  • Procédé offset par voie sèche

L’impression offset waterless reprend les mêmes principes que l’impression offset conventionnelle. La seule différence est qu’elle n’utilise pas d’eau. Il n’y a donc aucun système de mouillage et l’eau est remplacée par du silicone pour éviter l’encrage de la plaque.

Comparée à l’impression par voie humide, la méthode par voie sèche permet de gagner du temps dans le processus de séchage. De plus, l’apport d’eau étant minimisé, les variations dimensionnelles du papier sont quasi nulles.

Les différents modes de séchage offset

Il existe également deux types de séchages dans l’impression offset. Il s’agit du séchage physique et du séchage chimique. Toutefois, les deux types de séchage peuvent être utilisés simultanément afin d’optimiser le temps et de réduire consommation d’énergie.

  • Séchage physique ou coldset

Dans le cas du séchage physique, le véhicule de l’encre pénètre le support par capillarité. Les pigments, quant à eux, restent en surface. En réalité, l’encre ne sèche pas à proprement parler, mais elle perd sa fluidité.

Le séchage physique (coldset) est souvent utilisé sur les papiers journaux. Cela explique pourquoi vous pouvez avoir de l’encre sur les doigts en frottant un papier journal.

  • Séchage chimique

Lors du séchage chimique, l’encre rentre en contact avec l’air pour subir une oxydo-polymérisation. Ainsi, elle se transforme en un film d’encre sec. Les éléments utilisés pour la polymérisation sont des huiles végétales (colza, tung, etc.). La polymérisation peut prendre du temps (jusqu’à vingt-quatre heures selon le type d’impression). Néanmoins, vous pouvez l’accélérer à l’aide de sécheurs à infrarouges.

Toutefois, le séchage chimique est progressif et se poursuit après l’impression. Il peut entraîner la perte de souplesse et brillance du film d’encre. De plus, les substances dégagées par l’oxydo-polymérisation empêchent de procéder à un séchage chimique lorsqu’il s’agit d’imprimer sur des emballages alimentaires.