Toute entreprise employant plus de 20 salariés est dans l’obligation d’embaucher des travailleurs handicapés. Pour faciliter la mise en application de cette obligation, il a été mis en place des dispositifs d’aide pour les entreprises qui emploient des personnes handicapées.
L’aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle
Sur prescription d’un conseiller Pôle emploi, Cap emploi ou l’Agefiph, cette subvention est versée à tout employeur d’un salarié handicapé en CDI ou CDD de 6 mois au moins. Elle va permettre à l’employeur de financer des actions de formation pour sécuriser l’entrée en fonction du nouveau salarié reconnu invalide. Sa finalité est de favoriser une meilleure intégration et l’évolution professionnelle des salariés handicapés au sein de l’entreprise. Son montant est plafonné à 3 000 euros.
L’aide à l’adaptation des situations de travail
L’aide est versée à l’employeur d’une personne handicapée ou au travailleur indépendant reconnu comme personne handicapée. Le but de cette aide est de concilier le travail et le handicap. Concrètement, il s’agit d’un financement destiné à la mise en œuvre de solutions en vue de l’adaptation du poste de travail au handicap du salarié. Cette aide, ponctuelle et cumulable avec les autres aides décrites ici, n’a pas vocation à financer des mesures d’adaptation sans rapport avec le handicap du salarié. Toutefois, cette aide peut être pérennisée si l’entreprise obtient la Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap.
L’aide à la recherche de solutions pour le maintien dans l’emploi
D’un montant de 2 000 euros, ce financement a pour objectif de faciliter la recherche de solutions pour empêcher l’éviction du travail salarié en raison de l’incompatibilité entre son travail et son état de santé. La demande peut être faite par le salarié concerné ou son employeur sur l’instigation exclusive du conseiller Cap emploi. Les entreprises engagées fonctionnant sur des modèles associatifs peuvent également y prétendre. Cherchez aussi du côté des entreprises solidaires telles que l’entreprise de restauration Café Joyeux, qui emploi exclusivement des personnes présentant un handicap.
L’aide à la formation dans le cadre du maintien dans l’emploi
Pour les salariés dont le handicap survient ou s’aggrave, cette aide est destinée à leur offrir une formation dans le but de les maintenir en poste. L’action de formation peut être effectuée au sein de l’entreprise ou par un organisme tiers. Seul un conseiller Cap emploi ou l’équipe de l’association Comète peuvent initier la procédure de demande de cette aide.
L’aide à l’embauche en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation
Ce dispositif vise à stimuler le recrutement et le maintien des travailleurs handicapés par la voie du contrat de professionnalisation. Tout employeur qui offre un contrat de professionnalisation de 6 mois au moins peut y prétendre dans un délai de 3 mois suivant l’embauche. Cette aide est plafonnée à 3 000 euros pour un contrat d’apprentissage et à 4 000 euros pour un contrat de professionnalisation. Elle est cumulable avec les autres aides spécifiques à l’insertion professionnelle.
L’aide à l’emploi des travailleurs handicapés
Cette aide est, en réalité, une compensation versée à l’entreprise qui a adapté le poste de travail à la situation du salarié handicapé. Pour recevoir cette subvention, l’employeur doit obtenir auprès de l’Agefiph une Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap. Son montant, indexé sur le SMIC est établi à 5 582,50 euros (taux normal) ou 11 114,25 euros (taux majoré).
À noter que les dossiers de demande sont à transmettre à l’Agefiph qui est chargée de la distribution de ces aides qui peuvent être cumulées.